Paris SG-FC Barcelona (2-2): des buts, cartons jaunes et blessures

Le choc, mardi soir entre le PSG et le FC Barcelone a réédité les grandes soirées du football européen d’antan eu égard à plusieurs intérêts qui étaient en jeu. Le résultat, deux buts à deux (2-2), suffit pour résumer les 94 minutes de jeu caractérisées par une domination de la balle par les catalans, les contre-attaques bien orchestrées des parisiens mais aussi par un déplorable arbitrage.

Finalement, la blessure de Leo Messi, remplacé en deuxième-mi temps, a éclipsé le résultat d’un choc dont l’épilogue sera connu en match retour au Camp Nou. Le nul à Paris s’est finalement avéré très cher pour les catalans à cause des blessures, des cartons jaunes récoltés et des maladresses de l’arbitre dans certains épisodes du match.

Au plan technique, le match est une bonne leçon de football. Les entraîneurs des deux clubs ont perfectionné tous les détails en insistant sur les points de force de leurs poulains. Le FC Barcelone a, toutefois, surpris d’entrée en alignant une défense à quatre, reculant la position de Messi pour pouvoir basculer entre les deux ailes et engager Alex Sanchez et David Villa en pointe pour harceler la défense adverse et stopper sa progression. En face, PSG, conscient de son infériorité au milieu de terrain dominé par la triplette Xavi-Iniesta-Busquet, a été coriace dans toutes les parcelles de la pelouse. Ibrahimovitch, un avant centre inné, s’est montré plus inspiré dans un poste qu’il occupait il y a quelques années alors joueur du Barça. Tito Vilanova, le coach catalan en pleine phase de convalescence, avait voulu éviter les erreurs commises à San Siro, contre l’AC Milan aux huitièmes de finale de la Champions League. Le Barça possédait la balle mais les incursions des parisiens étaient extrêmement dangereuses et rapides. Résultat : les premières occasions du but partaient des bottes parisiennes. Avec Carlo Ancelotti, un entraîneur à la mentalité italienne, PSG a su comment résider à l’ouragan catalan pendant une demi-heure jusqu’à ce que Messi réussît à tromper la vigilance de ses anges-gardiens et inscrire le premier but de la partie.

Le Barça, conscient de ses problèmes à la défense, tentait de contrôler la balle dans le camp du PSG. Avec cette tactique, il jouait aussi avec du feu devant la rapidité des contre-attaques et l’ambition de l’adversaire. Il devait supporter plusieurs minutes de souffrance en première mi-temps avec Lavezzi et Ezequiel très dynamiques et dangereux dans les débordements qui survolent avec une grande aisance les défenseurs catalans. Ancelotti a construit sa tactique sur le pressing sans relâche sur le maillon faible du Barça en vue de créer la surprise et de grands espaces devant la ligne d’attaque et pour que Lavezzi approfondit ou Lucas Moura puisse jouer entre les lignes pour servir des balles à Ibrahimovitch. Une balle shootée, des les premières minutes, par Lavezzi contre le poteau des bois gardés par Victor Valdés a été le premier signal de la voracité du PSG. Grace à une passe millimétrique d’Alves dans la surface de réparation du PSG, Messi a fait trembler les bois gardés par Sirigu et redonner vie au Barça. A partir de ce moment, le Barça va connaître un dur calvaire: Messi devait être remplacé, Mascherano blessé et l’arbitre accorde un but inscrit sur une position hors jeu par Ibrahimovitch.

Le reste du match est un récital d’erreurs d’arbitrage, de tacles et de mouvements de civières. Au total, huit cartons jaunes ont été distribués (quatre pour chaque club).

Messi a doublement vedette. D’abord pour avoir ouvert la marque, par la suite, pour une grave blessure qui va le priver de jouer le match retour mais aussi des trois prochaines semaines de la Liga. Mascherano a été aussi mo KO laissant le club sans défense centrale. De durs moments attendent le Barça.

Bien entendu la presse espagnole n’est nullement contente ni de l’arbitrage ni des charges musclées des parisiens.

«Un nul qui fait mal», titre le quotidien des sports Mundo Deportivo, édité à Barcelone. Pour Sport, autre journal catalan, «Le nul est bon mais très cher». Pour Marca, edité à Madrid, “Le Barca aura de sérieux problèmes dans la ligne de défense pour affronter le match retour face aux français”.

 

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