1 er mai en Espagne: il y a des alternatives au chômage et à la récession, selon les syndicats.
Plus d’un million de personnes ont pris part dans les marches organisées, mercredi dans 77 villes d’Espagne sous le thème « lutte pour tes droits » en commémoration du 1 er mai, et pour protester contre les politiques économiques du gouvernement conservateur du Parti Populaire, écrit jeudi dans une chronique Rafael Jiménez Claudin, diffusée dans le site periodistas-es.com.
« Il y a 6.202.700 personnes en chômage et 6.202.700 raisons », a proclamé le secrétaire général de la centrale syndicale commissions ouvrières CCOO, Ignacio Fernández Toxo, dans un discours devant des milliers de manifestants à Madrid. Il a saisi l’occasion pour rappeler les travailleurs, dans leur majorité des femmes, qui ont péri dans l’effondrement d’un atelier de textiles au Bangladesh. « Ce sont les victimes d’une globalisation économique sans globalisation de droits », a-t-il soutenu ajoutant que les manifestations du 1 er Mai représentent une protestation contre des « politiques injustes et suicidaires ». Il a invité le président de l’exécutif espagnol à « changer de politique ou changer de gouvernement » tout en prenant au sérieux les doléances de l’immense majorité des citoyens.
Pour le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs, Candido Mendez, « jamais une fête du travail n’avait autant de raisons pour se mobiliser ». Ce sont 6.202.700 personnes au chômage, soit 27,1% de la population active et 57% des jeunes de moins de 25 ans, a-t-il signalé en se référant aux récentes statistiques relatives au marché du travail. Plus de la moitié de ces citoyens ne reçoivent aucune prestation économique au moment où il y a deux millions de ménages dont tous les membres sont en chômage, a déploré le leader syndical qui a fait également mention de la chute du Produit Intérieur Brut (PIB) de 1,4% en 2012, ainsi que de la consommation, des salaires des travailleurs et des bénéfices des entreprises. C’est une longue liste qui démontre l’échec des politiques d’austérité adoptées par le gouvernement, a-t-il poursuivi.
La Confédération Générale du Travail, qui a élu pour le 1 er mai le thème “autogestion. Pour la division du travail et de la richesse”, qualifie la fête du travail de “jour de lutte pour revendiquer sur la voie publique une nouvelle société basée sur la liberté et la justice sociale ».