Espagne : hausse de 1,7% de l’inflation

En dépit de la récession économique, le taux de l’inflation s’est situé de mai 2012 à mai 2013 à 1,7%. Il s’agit du taux le plus bas depuis juin 2010 qui avait marqué 1,5%, indique l’Institut Espagnol de la Statistique (INE) dans son rapport mensuel de conjoncture. Le gouvernement espagnol ne perd pas espoir et table sur une forte chute de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) d’au moins 1% à la fin de l’exercice actuel.

L’INE, une institution publique, attribue, dans un communiqué diffusé mercredi, cette chute au bon comportement des aliments et boissons non alcooliques dont le taux a baissé de huit dixièmes pour se situer à 3,4%. Ceci se justifie par la hausse des prix des fruits secs, des légumes et plantes fraîches. Les loisirs et produits culturels ont par contre augmenté au même titre que des transports à cause de la baisse modérée des prix des carburants par rapport à mai 2012 (-0,1%).

En face, le groupe «dépenses domestiques» a baissé en mai dernier dans son taux interannuel pour marquer 0,1% comme conséquence de l’augmentation de la hausse des tarifs du gaz et d’une forte baisse du gasoil pour chauffage.

Les augmentations des prix ont été enregistrées en mai dernier, pour le quatrième mois consécutif, par les articles vestimentaires et chaussures (2,2%), à cause de l’ouverture de la saison printemps-été, mais aussi des les produits alimentaires et boissons non alcooliques (0,6%) pour la commercialisation des fruits frais, pommes de terre, légumes et articles électroménagers (0,4%) ainsi que ceux des meubles, articles textiles pour le ménage et produits d’hygiène. Parallèlement, l’INE observe une baisse des prix de logements (- 0,1%).

Durant la phase de prospérité économique, l’IPC marquait des taux astronomiques portant l’inflation annuelle à plus de 4%. A cause de la récession, les vagues de licenciements des travailleurs et la fermeture de milliers d’entreprises, la consommation des ménages a baissé, entrainant la débâcle du petit commerce et la fermeture d’entreprises familiales tels les boulangeries, les supermarchés de quartier, les salons de coiffure, les salles de sport ou atelier de réparation de véhicules et motocyclettes.

Les principaux indicateurs économiques, du 6 juin dernier, corroborent cette situation. Il est particulièrement utile se signaler que le Produit Intérieur Brut a baissé de – 0,5% au premier trimestre, l’IPC a marqué une hausse de 1,7% (mai 2012 – mai 2013), les ventes au détail ont diminué de 2,6% (avril 2012 – avril 2013), et, le taux de chômage a atteint 27,16% selon l’enquête sur la population Active au premier trimestre. De même, le déficit commercial s’est situé à 4,048 milliards d’euros en mars 2013, la production industrielle s’est réduite de 9,8% à mars dernier (taux interannuel), enfin, les coûts de production s’est rétréci de 3,2% (4e trimestre de 2012).

Mohamed Boundi
Periodista, doctor en sociología y ciencias de la comunicación de la universidad Complutense de Madrid. Corresponsal en España desde 1987, es licenciado en periodismo, investigador en ciencias sociales, opinión pública y cultura política. Publicaciones: “Marruecos-España: Heridas sin cicatrizar”, un estudio sobre la imagen de Marruecos y sus instituciones en la opinión pública española en momentos de crisis; “Sin ellas no se mueve el mundo”, un trabajo de terreno sobre la condición de las empleadas de hogar inmigrantes en España; “La mujer marroquí en la Comunidad autónoma de Madrid: convivencia y participación social”.

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