Espagne: Solde migratoire négatif au 1 er semestre de 2013

Près de 40.000 espagnols ont abandonné leur pays durant le premier semestre de 2013, a indiqué l’Institut Espagnol de la Statistique (INE) dans le recensement de la population espagnole au 1 er juillet 2013 et des migrations de janvier à juin dernier, rendu public mardi. La dimension du collectif marocain a régressé de 3%.

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Selon cet institut officiel, le pays a enregistré dans les premiers mois de 2013, un solde migratoire négatif à cause de la perte de 124.915 personnes, soit 50% de plus que le semestre antérieur. De ce fait, la population immigrante s’est réduite de 11% et l’émigration espagnole a progressé de 10,7%.

La baisse de 4% du total des étrangers vivant en Espagne représente une donnée démographique significative au niveau de la population totale. Ceci signifie que la population d’Espagne s’est réduite de 118.238 habitants pour se situer à 46.609.652 personnes au 1 er juillet dernier.

Au niveau des autochtones, le solde migratoire est négatif puisqu’il y a eu moins d’espagnols qui ont émigré durant cette période (- 24.860 espagnols). Dans le détail, 39.690 espagnols avaient fait la valise pour tenter leur chance hors des frontières contre 14.831 étrangers qui sont venus s’installer en Espagne.

Au 1 er juillet 2013, la population résidant en Espagne a atteint 46.609.652 habitantes, soit 118.238 de moins au 1 er janvier, ce qui signifie que le déclic de la population espagnole a commencé en 2012. En termes annuels, la population a baissé de 0,31%. De janvier à juillet 2012, cette baisse a été de 0,19% annuellement. Durant les six premiers mois de 2013, au moins 259.227 personnes ont quitté le pays dont 219.537 étrangers qui ont opté pour le départ du pays. Dans la même période, 134.312 personnes (dont 4.831 espagnols) venus d’autres pays ont été recensées.

La diminution de la population espagnole est une conséquence directe du solde végétatif (naissances moins décès) positif de 6.678 personnes et un solde migratoire négatif de 124.915 personnes de moins à cause de l’arrivée de 134.312 immigrés provenant de l’étranger face à 259.227 autres qui ont émigré (étrangers et autochtones).

Déjà en 2012, la population totale résidente en Espagne a régressé de 90.326 habitants. Toutefois, la population de nationalité espagnole avait augmenté de 73.024 personnes grâce particulièrement à l’accès de 94.295 étrangers à la nationalité espagnole. De la même manière, durant le premier semestre de 2013, la population a régressé (- 118.238) mais la population espagnole s’est accrue de 83.956 personnes pour se situer à 41.739.166 comme conséquence des processus de naturalisation qui a concerné 123.967 personnes. Au cas où sont décomptés les espagnols nés en Espagne, la population totale se réduira de 21.962 personnes dans le même semestre.

De son côté, la population étrangère s’est réduite de 202.193 personnes (- 4,0%) pour se situer au-dessous des cinq millions (4.870.487) à cause de l’effet double de l’émigration et de l’acquisition de nationalité espagnole.

Par nationalités, la communauté marocaine a été affectée en passant de 759.273 personnes au 1 er janvier à 736.121 au 1 er juillet dernier soit un taux de croissance relatif de – 3%. Elle demeure la deuxième communauté la plus nombreuse après la roumaine (769.608) qui a également diminué de 3%. La plus forte chute démographique en termes absolus a été enregistrée par le collectif équatorien (-10,7) et colombien (- 12,7%).

Mohamed Boundi
Periodista, doctor en sociología y ciencias de la comunicación de la universidad Complutense de Madrid. Corresponsal en España desde 1987, es licenciado en periodismo, investigador en ciencias sociales, opinión pública y cultura política. Publicaciones: “Marruecos-España: Heridas sin cicatrizar”, un estudio sobre la imagen de Marruecos y sus instituciones en la opinión pública española en momentos de crisis; “Sin ellas no se mueve el mundo”, un trabajo de terreno sobre la condición de las empleadas de hogar inmigrantes en España; “La mujer marroquí en la Comunidad autónoma de Madrid: convivencia y participación social”.

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