La majorité des citoyens espagnols qualifie la situation économique, en général dans leur pays, de « mauvaise » ou de « très mauvaise », et qu’elle s’est aggravée durant la dernière année et sera « encore pire » en 2014. C’est le résumé du baromètre d’opinion publique du mois de novembre dernier du Centre d’Investigations Sociologiques (CIS – public), fait par le site web Periodistas en Espagnol.
Les 2.472 personnes des deux sexes de plus de 18 ans qui ont été interviewées entre les 1 er et 13 novembre dans 214 municipalités de 49 provinces, considèrent que le chômage est le principal problème qui affecte leur entourage familial et professionnel. Viennent ensuite la corruption et la fraude sous toutes ses formes ainsi que le comportement des hommes politiques comme deuxième « préoccupation » des citoyens d’Espagne. Les attitudes « négatives » à l’égard des partis politiques et de la politique en général devancent de loin les habituels problèmes de caractère économique, commente la même source.
Malgré le fait que le chômage préoccupe 56% des espagnols, les résultats du baromètre révèlent que le Parti Populaire (au pouvoir) et le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy « ne seront pas affectés » à cause des mesures d’austérité et réductions des rubriques sociales ainsi que des plans de privatisations parce que la politique qu’ils adoptent vise à « générer de l’emploi » bien qu’il soit « saisonnier » et « avec des salaires de misère », observe Periodistas en Espagnol.
Il manque dans ce baromètre une « question fondamentale » celle de savoir comment pensent les citoyens « résoudre leurs problèmes s’ils n’ont pas confiance en les hommes politiques qui prennent les décisions ». Il est évident que les millions de citoyens qui ont manifesté dans la rue dans des marées humaines de toutes les couleurs « ne se montrent guère d’accord avec ces politiques », note le site web.
L’enquête attire également l’attention sur l’importance des mass medias pour le citoyen. Au moins 72% des espagnols écoutent la radio ou sont informés soit par la radio soit par la télévision. Plus d’un quart des espagnols (26,3%) aiment encore être informés par le journal papier ou par internet alors que 25,8% utilisent les réseaux sociaux comme première source d’information quotidienne sur les questions sociales et politiques, observe enfin Periodistas-es.com.
