Football: Neymar, Bundesliga et Real Madrid

Le rideau est tombé sur la Champions League avec le Bayern Munich sacré champion d’Europe. Cet événement ouvre le ballet des stars du football, les luttes secrètes sur le marché des transferts et les projets pour le futur immédiat.

neymar Football: Neymar, Bundesliga et Real Madrid
Neymar

Quelques heures seulement après que le Bayern Much eut remporté à Wembley sa cinquième coupe de champion d’Europe, le FC Barcelone annonce officiellement (vers 01:30 – GMT) l’engagement de Neymar, le crack brésilien de Santos, pour cinq saisons. Le Real Madrid, qui a échoué dans ses tentatives de l’emmener dans ses rangs, explore en silence le marché en quête de mettre sur pied un nouveau projet cette fois sans José Mourinho mais avec le soutien d’un icone du football mondial, Zinedine Zidane, comme directeur technique.

Aussi bien le FC Barcelone que le Real Madrid se montrent agressifs, dépensiers et voraces lorsqu’il s’agit de satisfaire les caprices de leurs supporters. Le dernier exemple est illustré de la bataille pour l’engagement de Neymar qui a duré environ deux ans. Finalement le jeune brésilien (21 ans) a décliné l’offre millionnaire du Real Madrid en préférant assumer le rôle de sous-lieutenant de Messi au Barça et point final pour la série Neymar. Selon certaines informations non confirmées publiées dans la presse sportive espagnole, le Real Madrid aurait proposé 140 millions d’euros à Santos dans cette opération.

Dans ses éditions du dimanche, la même presse a rapporté à la Une les détails du contrat d’engagement de Neymar et l’accord de prince du joueur de jouer au cours des cinq prochaines saisons au sein du FC Barcelone. D’ailleurs le club catalan l’a annoncé dans sa page Web avec les termes suivants : «l’avant-centre de 21 ans, se distingue par sa technique raffinée, ce qui fait de lui un joueur déséquilibrant et un buteur. (…) Son jeu est très séducteur et a eu les éloges du célèbre Pelé qui le considère comme son successeur». Derrière cet accord de principe se cache en outre une juteuse transaction financière d’un montant de 54 millions d’euros, rapporte la presse sportive espagnole. C’est un chiffre qui n’est pas encore confirmé mais qui serait logique compte-tenu de la tendance au marché. En détail, 30 millions seront versés au Santos, cinq sous forme de divers (dont deux matchs amicaux à disputer au Brésil et à Barcelone), 9 millions pour les agents qui ont assuré le rôle d’intermédiaires dans la transaction (André Curi, Marquinhos Malaquías et Wagner Ribeiro). Il a fallu aussi compter dans cette somme les 10 millions d’euros que le FC Barcelone avait payés comme avance pour s’assurer l’engagement du joueur.

Neymar a pour sa part confirmé dans un compte d’un réseau social qu’il signera, lundi, son contrat d’engagement avec le Barça.

Avec le montant engagé, Neymar sera ainsi le deuxième joueur le plus cher de l’histoire du Barça. Son arrivée a été précédée de longues tractations entre d’une part les deux clubs et d’autre part les entreprises brésiliennes qui gèrent une partie de ses intérêts. En fin de compte, le Santos aura droit pour le transfert de Neymar a un montant similaire que le Barça avait payé à Shakthtar Donetsk pour Chygrynskiy.

En détail, et dans l’attente de confirmer officiellement le contenu du contrat, Neymar aura un salaire annuel de sept millions d’euros (contre 1,5 millions d’euros à Santos) en plus des droits d’image et de promotion. Le Barca s’engage à disputer deux matchs amicaux à Barcelone et à Sao Paolo.

Durant la dernière décennie, le Barça a donné la preuve qu’il était prêt à débourser une grande fortune pour renforcer ses rangs. Les clubs aux moyens limités du monde entier ne peuvent se permettre de grands sacrifices pour atteler les grands talents. A en juger par les grandes opérations les plus chères effectuées par le club: Ibrahimovich (Inter, saison 2009-10: 87 millions/46 + cession de Hleb et Eto’o), Neymar (Santos, 13-14: 54 millions), Villa (Valencia, 10-11/ 40 millions), Dani Alves (Séville, 08-09: 36 millions),

Cesc (Arsenal, 11-12: 34 millions), Overmars (Arsenal, 00-01: 30 millions) Alexis (Udinese, 11-12: 26 millions) Chygrynskiy (Shakhtar, 09-10: 25 millions), Ronaldinho (PSG, 03-04: 25 millions), Saviola (River Plate, 01-02: 25 millions).

Avec l’arrivée de Neymar, le Barça souhaite devenir un club imprévisible sue le terrain dans les actions d’attaque ne plus dépendre totalement de Messi pour surprendre les défenses adverses. Certains experts du football, tel Johan Cruyff, pensent qu’il n’est pas conseillé d’avoir deux capitaines à bord du même bateau. D’autres estiment que Neymar manque encore d’expérience pour le fait de n’avoir jamais joué en Europe. Le public va lui exiger de marquer des buts, ce qui est difficile d’atteindre dans la Ligue espagnole et dans la Champions League. Le Barça, observent d’autres commentateurs, a besoin d’un avant-centre pur et d’un défenseur central.

Au moment où la presse meuble ses pages de clichés, commentaires et opinions sur Neymar, d’autres informations parlent de la mise en vente de joueurs actuels du Real Madrid. A l’exception de la colonne vertébrale du club, le reste des joueurs (la plupart étrangers) sont transférables, rapporte la presse sportive éditée à Madrid (As et Marca).

L’élimination en demi-finales de la Champions League et la saison blanche sans titres laissée par Mourinho sont deux arguments de force qui incitent à restructurer totalement le club. Le président du Real Madrid, Florentino Perez, est prêt à hypothéquer le patrimoine du club à cette fin. L’objectif est d’obtenir les moyens suffisants pour faire face au «Projet Ancelotti». Les éventuels partants seraient

Essien, Carvalho, Di María, Higuaín, Benzema, Pepe,  Albiol, Callejón, Morata et Kaka.

A une heure et demi de vol entre Madrid et Londres, le Bayern Munich, bourreau du Barca en demi-finales, a conquis à Wembley sa cinquième coupe d’Europe après avoir battu sur 2 buts à un le Borussia de Dortmund dans une finale fratricide. C’était Arjen Robben (un ex-madridiste) qui a inscrit le but de la victoire à la 88e minute. Le Bayern, déjà champion de la Bundesliga, disputera le 1 er juin la finale de la Coupe d’Allemagne avant d’entamer l’ère Guardiola, engagé en substitution de Jupp Heynckens (ancien entraîneur du Real Madrid également).

La finale de Wembley disputée par les deux clubs allemands invite a une réflexion sur le futur du football européen. Il est logique d’admettre que ce n’est pas un hasard que l’Europe va vivre une «ère du football allemand». Si dans les années 80 et 90, la ligue italienne dominait l’Europe, durant la précédente décennie c’était la Primer League anglaise et la Liga espagnole qui brillaient dans leurs sorties en Europe. Il est clair que la relève sera assurée au vieux continent par la Bundesliga.

Ceci a un secret. Il s’agit d’une ligue où le bien-être du supporter est au-dessus de tout petit calcul, la répartition des droits de télévision entre les clubs est équitable et qu’il n’existe pas de clubs endettés. A titre d’exemple, le prix de billet d’entrée le plus élevé aux stades est de 55 euros, contre 143 euros en Espagne (selon une étude du journal anglais The Guardian). L’entrée la plus économique est de 15 euros, contre 29,6 euros en Espagne. En moyenne, chaque match est suivi en Allemagne par 42.609 spectateurs, contre 29.273 en Espagne. La plupart des stades allemands ont été, cette saison, soient transformés soient construits.

La répartition des droits de retransmission des matchs par télévision entre tous les clubs paraît plus acceptable qu’en Espagne. A ce titre, la différence entre celui qui touche le plus (dans ce cas le Bayern avec 28,1 millions) et celui qui a perçu le moins (Hoffenheim avec 13,9 maillions) est de 14 millions. En Espagne, le Real Madrid et le Barça empoche chacun 140 millions par an et le Rayo Vallenaco 10 millions, soit une différence de 130 millions d’euros entre les deux extrêmes. Dans la Bundesliga, aucun joueur ne touche autant que Ronaldo (13 millions d’euros) ou Messi (12,5 millions d’euros).

Ce sont là les facteurs qui ont préparé la Bundesliga pour la conquête de l’Europe au moment où en Espagne, le Barça et le Real Madrid se disputent à coups de dizaines de millions les talents mondiaux et les titres.

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